A propos de Nous

L’Afrique compte un millier d’ethnies, plus de 2000 langues, soit autant de façons de voir le monde et de s’adresser à la sensibilité. La principale richesse de ce continent ne réside guère dans ses sous-sols, ses mines ou sa biodiversité, mais bien dans l’extraordinaire créativité de ses peuples. Comme dans les Flandres ou l’Italie de la Renaissance, l’on a su apprivoiser la beauté. A travers le temps, les arts africains n’ont jamais cessé de faire rêver, offrant des œuvres originales et de puissants happenings. Fascinants, comme les griots, philosophes aèdes, dissimulant dans le récit et le rire une sagesse séculaire. Fascinants, comme Miriam Makeba, Oum Kaltoum, poétesses de la libération entrées dans la légende et portées par les fréquences de vieilles radios grésillantes.

Et que dire des fétiches, des masques énigmatiques, effilés ou tuméfiés, tantôt sombres, tantôt éclatants ? Incarnations célèbres, fantasmagoriques de l’art africain, ils semblent parfois prendre vie. Ces conceptions traditionnelles ne doivent pas nous détourner de productions plus contemporaines, inventives, étonnantes elles aussi. Le passé, source d’inspiration infinie, ne sera jamais bien loin.

Création de Samba Diallo

 

Entre l’âge des peintures rupestres du Tassili et celui des toiles de Chéri Samba ou de David Kuijers , un univers s’est étendu. En son sein a éclos la littérature de Phyllis Weathley, Aimée Césaire, ou Walter Mosley. De même, sont apparus l’incontournable Jazz et ses virtuoses, icônes des dandys. Dans un autre registre, la capoeira mêla le combat à la danse, au nez et à la barbe des esclavagistes.

Une histoire dramatique a conduit le génie africain aux quatre coins de la terre, faisant du Black Art, non sans une délectable ironie, « un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais ». Remarquable singularité, cette conquête fut pacifique. Une difficulté demeure, ce que d’aucuns pourraient qualifier de « problème de riche ». Comment se repérer dans cette immensité, cette luxuriance artistique ?
Les expressions noires n’ont jamais compté autant d’adeptes. Elles ont su pénétrer le cœur et l’âme de millions d’hommes au-delà des populations africaines ou afro-descendantes. Un public hétéroclite de créateurs, d’amateurs, de mécènes ou d’esthètes constituent les forces vives de ce mouvement.

Blawo qui compte déjà plus de 55 000 abonnés sur ses réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter et Pinterest) souhaite s’adresser à cette communauté, mais aussi aux néophytes arrivés par la culture populaire. Face à l’ébullition, au foisonnement artistique, l’urgence était à la mise en place d’une structure plus adaptée. Blawo a dû se repenser.
Attachée à ses racines africaines, cette entreprise reste ouverte à toutes les influences. Elle milite pour la démocratisation, pour la promotion des œuvres et de leurs auteurs sans aucune distinction. Son fondateur a toujours rejeté la discrimination et le carcan ethnocentriste. L’art est au service de la concorde et ne doit pas alimenter des compétions identitaires.

Une création atteint sa plénitude en dépassant ses frontières géographiques et sociales. L’universalisme est au cœur du projet BLAWO, Black art in the world.

NACER NEMER, Blawo Team.